Evenements 1900

La Belle Epoque... La France rayonne à l'image de l'exposition universelle de 1900. Paris a bien changé grâce au baron Haussmann. La Ville Lumière mérite son nom car l'électricité s'y est développée. Il y a aussi ce métropolitain dont la première ligne, en 1900, courait de Vincennes à la Porte Maillot. En 1910, on compte six lignes supplémentaires, d'autres sont en chantier. Paris est aussi la capitale mondiale du cinématographe. Léon Gaumont règne aux Buttes Chaumont, Charles Pathé à Vincennes tandis qu'à Montreuil, Georges Méliès construit le premier studio du 7ème Art. Enfin, la France est un pays très riche par sa monnaie unique : le Franc de Germinal, autrement dit le Franc-or. Belle époque enfin parce que le rêve va se transformer en cauchemar en 1914 dans les tranchées, la boue, le sang de la Grande Guerre. 

 L'Exposition universelle de Paris de 1900, au pied de la Tour Eiffel  L'Exposition universelle de Paris de 1900, au pied de la Tour Eiffel


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apparition du mot "télévision" à l'Exposition universelle de Paris (1900).




Le Palais de l'Electricité à l'Exposition universelle de Paris (1900)



    Le Premier Congrès international d'électricité
    La chose est peu connue et, en tout cas, ignorée par le Petit Robert (édition 1990) qui donne le mot comme datant de 1913 : la première occurrence connue du mot télévision date de 1900   (1). La télévision était en effet à l'ordre du jour du Congrès international d'électricité qui s'est tenu, dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris, du 18 au 25 août 1900. 758 participants, venus de 26 pays, se sont réunis pendant une semaine au Palais de l'Electricité, construit spécialement pour l'Exposition,.ou dans la salle de cours de l'Ecole supérieure de l'électricité.(2)

    La possibilité de la transmission d'images à distance fut évoquée, non sans lyrisme, dans le discours d'ouverture de M. Mascart, Président du Comité d'Organisation 



 
Porte prinicpale
 

 



  Exposition Universelle de 1900
Carte postale des vendanges proposée aux visiteurs du Palais du champagne
à l'Exposition Universelle de Paris 1900


original Éric CHABOCHE
Stand de l'entreprise CHABOCHE à l'exposition universelle de Paris en 1900.
Sur cette photo, les modèles de voitures à vapeur 1900 sont bien mis en valeur : à gauche la petite voiture de 2 ou 4 places, 6 chevaux et à droite deux modèles de voiture 12 chevaux ;







En 1895, à l'approche de l'Exposition Universelle de 1900, la décision du gouvernement français tomba : la Ville de Paris construirait son propre métro souterrain.
Le premier coup de pioche fut donné le 19 septembre 1898. La première ligne reliant Porte Maillot à la Porte de Vincennes devait être prête pour le 14 avril 1900, date d'ouverture de l'Exposition.

Nous sommes le 1er janvier 1900 et le métro va indéniablement manquer le rendez-vous : de multiples problèmes ont causé un retard qui devrait repousser l'ouverture du métro à l'été prochain. Les responsables de la Compagnie du Métropolitain Parisien (CMP) sont en permanence sollicités par la Ville de Paris pour tenir le plan de travail. L'ingénieur en chef, Fulgence Bienvenüe est au bord de la crise de nerfs. 


Pour les villes et pays organisateurs, l'exposition universelle devait être l'occasion de démontrer son savoir faire en termes d'invention et d'innovation technologique. A titre d'exemple, en 1889 la France présentera la désormais célèbre Tour Eiffel ; en 1900 les frères Lumière présenteront la première projection publique sur écran géant etlors ce même évènement, la première ligne de métro ainsi que le Pont Alexandre III seront ainsi dévoilés.


 Redouté, détesté, adulé, le Métro parisien est LE moyen de se déplacer dans la capitale. 5 millions d’usagers le prennent tous les jours pour se rendre au travail, se balader et sortir. Les touristes le voient comme un élément du charme désuet à la française, les parisiens comme une étape obligée de leur routine et du quotidien. Mais que se cache-t-il derrière le transport parisien le plus célèbre ? 
 



1890, 1898. Etude pour le boulevard Sebastopol




1899. Etude pour la station Etoile





1899. Etude pour le passage sous la rue de rivoli





1899. Le bouclier, place de la Concorde





1900. Etude pour le passage sous la rue du faubourg St-Antoine




[center]1899. Congélation artificielle de la seine pour creusement et enfouissement d'un caisson étanche.




1900. Construction de la voûte Nord/Sud sous la place de la concorde




1900. Inauguration de la ligne 1 Vincennes / Neuilly.




1900. Ligne 1 place du palais royal





1900. Station Gare de Lyon000000




1901. Les Wagons




1901. Intérieur d'un wagon.






1901. Quai St Bernard. ligne Porte d'Orléans.






1900. Construction d'un caisson pour traverser la seine.






1900. Fin de la construction du tablier métro d'Austerlitz.






1900. Station Gare d'Austerlitz.





1902. Chantier Station Anvers.





1900. Boulevard Rochechouart.





1905, La Station Barbès







1900. Boulevard de la chapelle.






1900 / 1905 Rotonde de la Vilette.






1900. Montage d'un caisson pour la station St Michel.



La France de 1900 est encore une France archaïque

La France de 1900 est « amputée » de l’Alsace et de la Moselle (1ère guerre entre la France et la Prusse de 1870 jusque 1871).
Proclamation de l’empire Allemand à Versailles.
La société française est encore profondément rurale, à la veille de la guerre, 55% des français vivent à la campagne.

 L’Allemagne a une démographie plus dynamique que la France grâce aux progrès de la médecine, de l’hygiène, de l’instruction (augmentation de la natalité ; diminution de la mortalité).
Le taux de mortalité en France reste élevé (18‰) à cause des ravages de la tuberculose, de l’alcoolisme, du vieillissement de la population…
Accroissement naturel faible, voire négatif, en France par rapport à l’Allemagne (le gouvernement fait voter une loi pour allonger la durée de service militaire).
La France a « recours » à l’immigration.
  La France dispose du 2nd Empire colonial derrière le Royaume-Uni : elle apporte le savoir, la richesse et de nouvelles techniques à ses colonies.
- La France impose son autorité (ordre colonial : la France a recours à l’Empire pour défendre le territoire pendant la 1ère guerre mondiale).
- L’empire Colonial s’étend en Afrique du Nord (Maghreb, Algérie (seule colonie de peuplement : Etat)), Afrique Occidentale, et l’Indochine.
- La France est une puissance engagée dans la 2nde industrialisation (secteur de pointe : automobile, aéronautique, électricité…).

La France est une puissance financière : elle exporte des capitaux surtout en Russie (les emprunts Franco-russe ont été un désastre pour ceux qui avaient placé leurs capitaux avec la Révolution Russe en 1917), en Europe, en Chine, aux Etats-Unis (la France est créancière, elle place des capitaux aux USA jusqu’à la 1ère guerre mondiale), en Amérique Latine.
La France des années 1900 a une population majoritairement rurale (61.5% de la population possède moins de 1 ha).
Main d’œuvre importante (féminine et masculine). Début de la mécanisation (2nde industrialisation). Essor des chemins de fer : Campagnes d’avantage reliées.
 La France de la IIIème République

1. Les fondements institutionnels


Au quotidien

  • Ecole non mixtes
  • Obligation de la blouse à l'école
  • Règles morales apprises à l'école
  • Notions politiques sont connues par l’école
  • 1882 : Loi de Jules Ferry pour l’enseignement jusque 12 ans.
  • Ecole obligatoire et gratuite
  • Ecole laïque
 De 1906 à 1910 : Mouvements sociaux.

1906 : Explosion meurtrière ouvrière. Explosion que va développer des mouvements de mécontentement contre la situation économique avec des demandes : augmentation des salaires, réduction de la journée de travail.
Les manifestations se développent dans tous les milieux salariés, mais aussi agriculteurs. Pendant la même période, se constitue la force de la gauche avec la création de la CGT (avec la Charte d’Amiens) mais aussi la S.F.I.O (avec Jean Jaurès).
Ces mouvements sociaux sont réprimés de manière violente : recours à l’armée, emprisonnements, et révocations.


La classe ouvrière reste isolée dans une république qui est dominée par les radicaux.



La révolte des Boxers (1900-1901)

 

Boxers


Si la Chine actuelle commence à peine à affirmer ses positions sur la scène internationale, c'est notamment parce qu'elle a longtemps gardé en mémoire certains épisodes humiliants de son histoire. La révolte des Boxers en fait indubitablement partie. Face à l'impérialisme des puissances étrangères, une force enragée mais mal armée a voulu s'opposer.

Origines du conflit

Cette crise qui touche la dernière dynastie chinoise (1644-1911) éclate sur fond d'impérialisme économique de la part des puissances étrangères, notamment allemande, russe, britannique, et française. Elle fait suite à plusieurs épisodes humiliants (1ère Guerre de l'Opium en 1839-1842, sac franco-britannique du Palais d'Eté en 1860, défaite foudroyante contre le Japon en 1895) conduisant au "break-up of China", qui accorde d'importants privilèges économiques à ces puissances. En réaction, des sociétés secrètes nationalistes et xénophobes voient le jour. Ce sera le cas des Boxers, qui succèdent aux Taiping, dont la révolte s'était étalée de 1851 à 1864 et n'avait finalement été maîtrisée qu'avec l'aide des Britanniques.

Qui sont les Boxers ?

Les Boxers appartiennent à la secte des Poings de la Justice et de la Concorde (Yihe Quan), qui apparaît au grand jour en 1898 dans la province du Shandong. Leurs attaques contre les intérêts étrangers se multiplient à partir d'avril 1900. Ruraux, jeunes, les Boxers sont motivés par des sentiments anti-chrétiens (au contraire des Taiping) exacerbés par l'autorisation qui a été donnée aux missionnaires d'accéder librement à tout le pays depuis 1860. Les Boxers massacrent ainsi missionnaires et Chinois convertis au catholicisme (e.g., lors de l'incendie de la cathédrale Saint-Joseph, le Père Garrigues et 300 Chinois périssent dans les flammes).


Les 55 jours de Pékin

A Pékin, à la fin du mois de mai, Chinois christianisés (près de 2500) et ressortissants étrangers réfugiés au cœur des légations attendent des secours. Celles-ci sont en effet assiégées par les Boxers, avec la bénédiction de l'impératrice douairière Cixi (1835-1908), qui, après une opposition à la révolte, a compris que celle-ci pourrait contraindre les "diables étrangers" à quitter le pays.
Début juin 1900, les forces alliées (USA, Japon, Russie, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Autriche) accostent à Tanggu avant de monter vers le Nord-Ouest. Moins de 500 marins parviennent à rejoindre Pékin pour assurer la défense des assiégés. Des renforts supplémentaires arrivés de Tanggu permettent la prise de Tianjin le 14 juillet. L'impératrice opère alors un revirement politique en désignant les Boxers comme des rebelles.

A la mi-août, la Cité Impériale est atteinte par un contingent international de 20000 hommes (sans commandement réellement unifié). Le siège du quartier des ambassades aura duré "55 jours". Les troupes étrangères se livrent alors à des répressions dures et humiliantes pour les Chinois telles que le pillage du palais impérial, des incendies de village, des massacres, ou encore la présence de garnisons à proximité des tombeaux impériaux.